mercredi 9 mars 2016

Ligue des champions : pour grandir en Europe, le PSG devra museler Chelsea



Pour la troisième fois en trois saisons, le PSG retrouve Chelsea en phase finale de la Ligue des champions. Un défi de taille pour les Parisiens, vainqueurs 2-1 à l'aller au Parc, et qui devront se sortir du piège londonien pour rejoindre les quarts.

C'est un rendez-vous printanier désormais incontournable dans le sud-ouest de Londres. Chaque année, depuis 2014, le PSG se dresse sur la route européenne de Chelsea. Mais cette saison plus encore que les précédentes, ce duel revêt une importance capitale de part et d'autre de la Manche.
Pour le PSG, vainqueur à l'aller 2-1, une élimination dès les huitièmes de finale de la Ligue des champions constituerait une cruelle désillusion alors que le club vise ouvertement le dernier carré de la compétition. Surtout, un échec en C1 renverrait brutalement Laurent Blanc et ses hommes au quotidien du football français, une cour désormais bien trop petite pour eux.
Paris n'a que la C1 en tête
En Ligue 1, le PSG a depuis bien longtemps tué le suspense. Les Parisiens, qui comptent 23 points d'avance sur l'AS Monaco au soir de la 29e journée, devraient logiquement être sacrés avant la fin du mois de mars.
Depuis plusieurs semaines, les rencontres de championnat ne servent qu'à rythmer une saison plus que jamais tournée vers l'Europe. Le week-end passé, Laurent Blanc ne s'en est d'ailleurs pas caché, en mettant au repos plusieurs de ses cadres face à Montpellier (0-0).
Pour autant, le PSG n'arrive pas à Londres en pleine possession de ses moyens. Les milieux Marco Verratti et Blaise Matuidi ne sont revenus dans le groupe que lundi soir. De retour de blessure, les deux titulaires habituels dans l'entrejeu parisien risquent de ne pas retrouver d'emblée leur rendement habituel. Pis, l'Italien pourrait débuter la rencontre sur le banc, remplacé par Javier Pastore.
Sur le front de l'attaque parisienne aussi, les questions sont multiples. Ibrahimovic sera-t-il enfin à la hauteur de son statut de leader ? Qui de Cavani ou Lucas pour l'épauler ? Di Maria aura-t-il les épaules pour endosser le rôle de "match winner" pour lequel il a été recruté ?
Il y a deux semaines, au Parc des Princes, le PSG l'a emporté (2-1), mais il s'est également mis en grand danger en encaissant un but : ce fameux but à l'extérieur qui avait déjà été décisif en 2014, à l'avantage de Chelsea, avant d'offrir la qualification au PSG un an plus tard. Bref, à défaut d'être hors de danger, les Parisiens sont prévenus.
Pour Chelsea, c'est l'Europe ou – presque – rien
Dans le clan londonien, les données de l'équation diffèrent, mais le résultat, lui, est presque similaire : pas de droit à l'erreur. Largués en championnat après un hiver désastreux, les coéquipiers de la star belge Eden Hazard n'ont plus que la C1 – et la FA Cup – pour espérer sauver une bien morne saison.
Mais si Chelsea occupe une indigne 10e place en championnat, à 20 longueurs de la tête, l'animal blessé n'en est pas moins dangereux. Depuis l'éviction du technicien portugais José Mourinho, en décembre 2015, les Blues semblent avoir repris quelques couleurs.
Sous la houlette du coach néerlandais Guus Hiddink, plusieurs cadres ont retrouvé un niveau satisfaisant, à commencer par le portier belge des Blues, Thibault Courtois, redevenu l'un des meilleurs à son poste.
Parmi les joueurs de champs, le Brésilien Willian s'est rendu de nouveau indispensable, tirant vers le haut un collectif traumatisé par les derniers mois, à l'image d'Hazard, qui n'a toujours pas retrouvé le talent qui l'avait mené au titre de Joueur de l'année en Angleterre il y a tout juste un an.
Depuis le début de l'année, Chelsea, poussif, fonctionne quoi qu'il en soit sur courant alternatif. Raison de plus pour se méfier du côté du PSG, qui se présente pour la première fois en favori indiscutable sur la pelouse de Stamford Bridge. Un favori loin, très loin, d'être sorti d'affaire.

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